Projet de blog, raisonner via la science poétique, la pyramide de l’image

Dans le temps dilaté du confinement, je me lance dans une série d’article. Pour mieux lire ce blog, et pour mieux l’écrire aussi. J’explique ce projet comme une lecture de chaque chose invisible du quotidien par la logique de l’image. J’essaie de démontrer que comprendre la nature de l’image permet d’interpréter quasiment tout ce qui nous est intelligible. Pourquoi et comment ?

J’enseigne le théâtre depuis plus de dix ans. Cette activité permet de réfléchir et de mettre en scène tous les aspects du corps, de l’individu et de ses interactivités, et de la société dans la quasi totalité de ses domaines. J’adore cela.

Ces temps d’isolement de crise sanitaire m’amputent de mon activité. J’ai donc du temps pour m’adonner à l’écriture d’une théorie qui me démangeait depuis longtemps. J’appelle cette théorie la “pyramide de l’image”. Mon sentiment est que cette théorie est un outil de réflexion radical. Par radical j’entends “à la racine” de ce qu’est l’esprit. Je la reconnais aujourd’hui dans chaque chose que je traverse, dans chaque rencontre, dans chaque lecture et chaque actualité. Elle est devenue pour moi une façon de lire le monde et mon désir est de la partager, dans chacun de ses aspects, et ainsi vous la confronter.

La théorie est assez simple, mais sa nature organique la rend assez difficile à traduire en un texte concis. C’est pourquoi je vais essayer d’écrire une série de textes, traitant de sujets très divers avec toute la méticulosité dont je suis capable, par la lecture que propose le prisme de cette “pyramide de l’image”.

Que raconte cette “pyramide de l’image” ? Comme je le disait l’idée est assez simple, et je la trouve pertinente. L’esprit se fabrique une collection d’image pour raisonner. Le fruit de ses raisonnements sont également des images. Au commencement de l’esprit libre, il y a le corps qui perçoit. Ensuite l’inconscient qui organise. Puis la conscientisation émerge par le biais d’une transe, ensuite une image est créée pour la mise en mémoire et la création d’expérience. Cette image servira ensuite d’outil pour raisonner plus vite, plus profondément, créant une nouvelle forme de perception, intelligente cette fois et pouvant déboucher sur un nouveau cycle, une nouvelle pyramide de l’image.

Je précise que le terme image, dans ma bouche, peut autant désigner une photographie, qu’un film, qu’un son, qu’un personnage, ou tout ce qui peut correspondre au sommet de la “pyramide”. Voir schéma en bas de l’article. Une photo étant l’image d’un espace, un film l’image d’un mouvement, un son l’image d’une matière, et le mot cuillère est l’image de l’objet qui a la forme et l’usage qu’on fait d’une cuillère, etc…

Mon idée, à l’origine, était d’essayer de définir une règle qui concernait tout ce qui pouvait être intelligible (rien que ça, mais je n’ai aucun complexe à démarrer des chantiers inaccessible, l’habitude de la poésie sans doute), après avoir réussi à avoir fait un parallèle improbable entre l’émergence d’une émotion humaine, et la manière dont un chien (nommé Banane) cherche et trouve un bâton qu’on lui avait lancé dans son dos. Peut-être je raconterai ces parallèles un jour.

Maintenant, pour ce blog, il me faut traiter des sujets pour illustrer cette logique, mais quels sujets ? Je ne connais pas grand chose en philosophie, en science un peu plus et il m’apparaît un livre référence dans ces deux domaines : “Le traité des couleurs” de Goethe. Plus que le traité en question, la préface de Steiner que je vous invite à mettre en évidence dans votre bibliothèque. La préface de Steiner explique très justement que lorsqu’on cherche à parler de science, de logique, ou de rhétorique, il ne faut pas faire diversion avec des propos trop forts et stimulants, déformant la réceptivité du propos (dans le traité des couleurs, Goethe cherche, plus que de traiter des couleur, de traiter de la juste démarche scientifique). Mais nous sommes en 2020, et cette idée aujourd’hui manque de substance et je ne peux me résoudre à parler seulement de couleur, de parfum ou de texture. Et puis je ne suis pas Goethe, évidemment.

En plus de quelques réactions sur l’actualité, je me lancerai donc également dans la dissection, morceau par morceau, d’un phénomène toxique au bien-être des corps et des esprits contemporains, qui a parfaitement sa place sur ce site : le complotisme. Il est un sujet prolifique qui me permettra, par dissection, de traiter beaucoup de sujets et de faire valoir ce regard par l’image.

Si vous voulez jouer avec moi, je vous invite à me proposer des thèmes de réflexion que j’essaierai d’interpréter via cette théorie. Parce que peut-être qu’elle n’est aussi qu’une poésie, un jeu, dans tout les cas elle est démunie d’enjeu néfaste. Mais j’espère qu’elle saura vous bluffer autant qu’elle m’a bluffé.

Une pyramide de l’image

Laisser un commentaire